Je souhaite partager dans les quatre articles ci-dessous, une synthèse que j’ai réalisée l’an dernier dans le cadre de mon MASTER 1 à propos de l’association ACCES qui propose un discours auquel les bibliothécaires adhèrent.
Historique
A la suite du colloque « Apprentissage de la langue écrite » organisé en 1979 par l’Education Nationale, des travaux ont été réalisés par des linguistes, des psychologues et des psychanalystes. Ceux-ci ont conclu que les enfants des parents lecteurs mis très tôt en relation avec l’écrit, la langue du récit apprenaient (sauf quelques exceptions) à lire sans soucis. Le professeur René Diatkine, psychiatre et psychanalyste, a mis en évidence que l’acquisition de la langue écrite était corrélée à celle du développement général du langage et de l’enfant. Les facteurs socioculturels et au second degré les facteurs socio-économiques ont une incidence sur l’acquisition de la lecture. Le plaisir de lire se prépare en amont de l’apprentissage de la lecture, dès que le tout-petit utilise le « babil » (syllabes courtes, longues, fermées…). A chaque nouvelle acquisition langagière que l’enfant acquiert de façon ludique, correspond de nouvelles possibilités d’activités mentales qui permettent notamment la construction du récit.
Depuis les années 1980, Marie Bonnafé, psychiatre et psychanalyste et ses collaborateurs ont entrepris un travail de pionniers dans l’approche de la lecture avec les bébés et les tout-petits. L’association ACCES (Actions Culturelles Contre les Exclusions) a été fondée en 1982 avec le professeur René Diatktine, le docteur Tony Lainé et l’actuelle présidente Marie Bonnafé tous trois psychiatres et psychanalystes. Geneviève Patte, fondatrice et directrice de la Joie par les Livres, initiatrice du modèle des espaces pour enfants en bibliothèque, a rejoint leurs actions.